RUSHs

RUSHs emprunte à l’espace public 25 mètres linéaires pour y inventer une rue passante où tout peut se passer, passe et ne cesse de passer.
C’est un spectacle muet où la partition sonore interprétée en direct souligne les identités, traduit les tensions, accélère ou étire le temps.
C’est un panoramique offrant au regard et à l’écoute un condensé de questionnements sur notre époque à travers des histoires brèves qui se créent, se dénouent, se superposent. C’est absurde, burlesque, pathétique ou risible, toujours enlevé, parfois violent, jamais dans le réel... plutôt comme si la réalité glissait constamment sur une peau de banane.

10 personnages + quelques manutentionnaires, brancardiers et vigiles pour une superposition d’histoires muettes dans une rue qui jamais n’existera.

Un accompagnement sonore continu qui renforce l’allusion au cinéma, crée un décalage humoristique de l’action et intensifie les atmosphères.

Une vision panoramique remplie de messages en filigrane entre fiction politique, dérision tendre ou violente et échappées surréalistes.

Spectacle léger, RUSHs dure 65 minutes, se joue de jour, en fixe et frontal pour 400 à 600 spectateurs francophones ou non.

Dossier et fiche technique sur demande


Photos © Jean-Pierre Estournet
Accueils en résidence et coproductions L’Atelier 231, Centre National des Arts de la Rue - Sotteville-lès-Rouen / Le Parapluie, Centre International de Création Artistique – Aurillac / Quelques p’Arts… le SOAR, Scène Rhône-Alpes - Boulieu-lès-Annonay.
Coproductions Le Citron Jaune/Cie Ilotopie, Centre National des Arts de la Rue - Port-Saint-Louis-du-Rhône / Lieux Publics, Centre National de Création des Arts de la Rue – Marseille / Le Moulin Fondu, Centre National des Arts de la Rue - Noisy-le-Sec / Les Ateliers Frappaz, Centre métropolitain des arts urbains - Villeurbanne.
Aide à la création Ministère de la Culture (DMDTS) / ADAMI
Ce projet a bénéficié du dispositif « Ecrire pour la rue 2008 » DMDTS / SACD.

Libération 22 août 2009

« Cette pantomime tout en finesse a pour cadre un parking en plein air où se croisent des figures familières et décalées - bonne sœur de la Croix-Rouge, avocate stressée, top model glaciale, flics sadiques, dealer de carottes, jogger maladroit… Tous se disputent un espace urbain placé sous la surveillance conjointe des brigades humanitaires et des forces de l’ordre ».

René Solis


Stradda octobre 2009

« Dans sa dernière création, RUSHs, Delices Dada dresse un portrait sans concession du monde qui nous entoure, mais avec la délicatesse de ne jamais forcer le trait et sans caricature autre que nécessaire. Sans texte, par la seule force de saynètes qui s’enchaînent le long d’un mur de vinq-cinq mètres, tout ce qui aujourd’hui gangrène les relations humaines défile sans interruption. Le rythme, l’éclairage, c’est la musique qui les donne, et là n’est pas le moindre intérêt du spectacle. Pendant une heure, Chris Chanet fait dialoguer les compositions de trois artistes contemporains, qu’il mixe en direct avec des bruits préalablement préparés. Qui d’autre que Delices Dada peut oser un propos aussi radical en rue ? Une Marseillaise vaguement reconnaissable jouxte des réminiscences de Stravinsky, la musique concrète flirte avec du free jazz.

Les amateurs s’en régalent les oreilles, tant cette partition sonore met en valeur le déroulement des scènes et le propos. Œuvre exigeante, RUSHs a le talent d’offrir un travail d’expérimentation accessible à tous. Du vrai, du grand Delices DADA ! »

Floriane Gaber


La Scène Juin-Juillet-Août 2009

(…)« Des histoires superficielles ou plus profondes se tissent et se chevauchent, à la faveur d’un enchaînement de séquences muettes présentées comme des rushs cinématographiques avant montage. Venant appuyer cette déconstruction, revendiquée, de la narration, le son occupe ici une place prépondérante. Interprétée en direct par son compositeur, Chris Chanet, la partition électroacoustique évoque un univers rempli de bruits parfois réalistes, parfois incongrus, hypertrophiés et manipulés. En phase avec le jeu physique très accentué des acteurs dans un registre burlesque et surréaliste, elle permet surtout d’accélérer, suspendre ou étirer le temps à volonté. On rit, on s’émeut, à la vision de cette « revue » débridée qui questionne aussi sur les rapports (ou l’absence de rapports) entre les êtres humains que génère l’espace public. »


La Montagne 20 août 2009

« Les personnages marchent, courent, insensés, dans un sens ou dans l’autre. Il se suivent et ne se ressemblent pas. Se percutent mais ne se parlent pas. Se désirent mais ne se regardent pas. Se cherchent mais ne se trouvent pas. Tous acteurs volontaires mais maltraités d’un joyeux manège loufoque et muet.

Seuls les hauts-parleurs continuent de diffuser leur toile de fond sonore, trouée parfois par la voix d’une femme qui annonce les derniers cours de la bourse, puis une dernière information. Une voix de propagande, relais d’un pouvoir invisible mais omniprésent. (…)
Et les héros, malgré eux, continuent leur improbable défilé, chacun danseur d’une chorégraphie urbaine troublante et troublée, rythmée par le temps qui ralentit ou s’étire, au gré des fantaisies de la bande. (…)
Des métaphores parodiques de vies heurtées et déshumanisées où l’on se croise et se percute sans vraiment se rencontrer. »

Matthieu Perrinaud

 

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